Rachida Dati entre starification et censure

Publié le par Rébus

 Si une nouvelle tête s'est rapidement imposée dans ce gouvernement, pas forcément pour une compétence universellement reconnue, c'est bien Rachida Dati.

Dati, symbole du sarkozisme à elle toute seule. Mise en avant de cette ancienne magistrate pour plusieurs raisons, tout d'abord, de fortes connaissances et recommandations au sein du sérail politique, son ascension de petite beurette chalonnaise ambitieuse l'ayant amené à courtiser et relancer tout ce que Paris peut compter de têtes couronnées au sein de l'intelligentsia.

Premier Pygmalion avéré, Albin Chalandon, qui la prend sous son aile et la présente un peu partout, Lagardère père, Attali et Simone Weil figureront eux aussi parmi ses mentors.

Mais ce qui a fait de Rachida Dati la femme d'influence qu'elle est aujourd'hui, c'est la rencontre de Cécilia Sarkozy qui l'imposera auprès de celui qui était encore son époux. Sarkozy ne peut qu'être intéressé par Rachida, son parcours atypique pour quelqu'un qui, comme lui, prône la discrimination positive étant une manière d'illustrer ses thèses, quitte à en rajouter dans le côté Cosette dotée d'une volonté farouche. Paris Match ne se privera d'ailleurs pas de répandre cette image d'une Rachida dévouée toute entière à l'éducation de ses frères, tout en cumulant , selon la légende, une foule de petits métiers, harassants, pénibles et sous payés et des études brillantes.

Le volontarisme affiché, voire l'arrivisme décomplexé, Rachida avait un temps tourné autour du PS, le symbole que représente une "femme issue de l'immigration", l'intelligence brillante qu'on lui accorde, tout ceci s'ajoutant à un caractère ausi colérique que celui de notre nouveau Président, ne peut que plaire à Nicolas Sarkozy qui impose Karcherette d'abord porte parol puis garde des Sceaux, au grand dam des Devedjian, Goasguen ou autres, aux compétences pourtant reconnues dans ce domaine.

De plus, quel magnifique pied de nez à la Gauche.

La légende de la nouvelle Cosette se met alors en marche dans la presse people et Rachida  se prête facilement au jeu, quand il sert le portrait qu'elle veut voir dresser d'elle même. Elle n'hésitera cependant pas à menacer Paris Match, journal pourtant si révérencieux à son égard, pour s'opposer à la parution de photos familiales. Elle obtiendra d'ailleurs gain de cause.

Son caractère volontiers emporté et peu enclin à l'auto critique  fait que les démissions se succèdent au sein de son cabinet. Pas grave. Son projet de réforme de la carte judiciaire déclenche un tollé, elle s'en moque et, buldozer sarkozien passe en force, déclarant même ne pas avoir réellement rencontré d'oppositions.

Ici et là, les critiques sur ses compétences commencent à fuser, de l'UMP aux magistrats en passant par Montebourg. Discrimination nous dit-on, femme et d'origine maghrébine (ben, française à ma connaissance), voilà la vraie motivation de ces rancoeurs.

Viennent ensuite les rumeurs sur son MBA inexistant, qui s'ajoute au fait qu'elle ait passé le concours de la magistrature, certes l'obtenant, sur recommandation (Weil, Chalandon). Surgit donc à nouveau le procès en incompétence et arrivisme.

La parade est un livre à sa gloire où les questions qui fâchent, sa relation supposée avec Henri Progglio seront censurées. Il y a peu, Rachida vient de poser en robe Dior et bottes montantes de cuir noir, cheveux courts comme d'habitude, très glam tendance SM dominatrice, l'image qu'elle aime à envoyer apparemment, celle d'un contrôle absolu sur sa vie et sa personne, son entourage, le tout illustrant sa détermination à toute épreuve.

Bref, la passionaria chalonnaise ne dédaigne pas jouer les stars au contraire et là, se sert de la presse. Dans le même temps, un livre au vitriol, paraît -il, sur son parcours aurait subi des pressions et risque finalement de ne  pas être publié (rappelez vous le livre sur Cécilia). Le titre en était "La tricheuse" et apportait un autre éclairage sur Rachida que celui de l'hagiographie que l'on nous sert continuellement.

Rien à dire, Rachida c'est le petit Nicolas au féminin, mêmes caractères, mêmes méthodes, notamment dans le traitement de leurs collaborateurs et dans cette façon qu'ils ont montré tous 2 de s'appuyer successivement sur des hauts placés pour arriver (en politique, il y a toujours du Rastignac) ainsi que cette ambivalence entre fascination pour les médias et censure systématique.

2 faces d'une même médaille et des rumeurs laissent,mais ce ne sont pour l'instant que des rumeurs, envisager plus entre les deux.

Bref, Rachida Dati incarne à elle seule le sarkosisme (et pour moi, ce n'est guère un compliment)
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S
elle est incompétente et totalement imbue d'elle même mais elle est médiatique, elle ne quittera pas le gouvernement. En plus, elle viserait la place de MAM.<br /> Dati à l'Intérieur, Sarko président et un godillot quelconque à la justice et là, bonjour l'état policier.
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S
Comme Rice qui achetait des chaussures de luxe juste après Katerina, on a les modèles que l'on peut et que l'on mérite
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S
Rachida dati, grisée par les sunsets, plus souvent chez dior, prada ou dans des pinces fesses mondains, en couverture des galas et voici que dans son ministère.
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J
Vous imaginez Rama et Rachida au PS ? Ouf, on l'a échappé belle !<br /> En fait, le PS ne pouvait pas leur convenir puisqu'elles renient leurs origines, alors que le but à atteindre est justement de réconcilier les différentes origines .
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R
jamais tu te fatigues de tes coneries, Nico,parce que la provoc à 2 balles. que tu sois de droite etmêm cetainement FN, tu pourrais rester zen non ?
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