Colonna condamné, Petrella bientôt extradée
Hasard du calendrier judiciaire, on assiste au télescopage de deux affaires qui mélangent allègrement le politique et le pénal.
Revenons d'abord sur le procès d'Yvan Colonna. Le berger corse a été, et hélas on s'y attendait, condamné à 22 ans...Hélas, oui, car jamais sa culpabilité n'a été réellement établie. Si réellement Colonna est un des assassins du Préfet Erignac, la condamnation est méritée mais...quand a -t-on prouvé cette culpabilité ?
Une chose est sûre, dans la tête des gens, Colonna était le coupable avéré depuis longtemps, les propos tenus par Nicolas Sarkozy lors de son arrestation ayant été relayés ad nauséam par tous les médias.
Ad nauséam et sans effort de reconstruction de l'enquête, on a procédé à une véritable propagande, imprégnation des cerveaux disponibles de la culpabilité, évidente et obligatoire de Colonna.
Colonna, étiquetté un temps nationaliste corse était forcément coupable. Peut être l'est-il d'ailleurs, mais il est étrange que tous les éléments réfutant,ou au moins ébranlant, cette thèse aient été écartés.
D'ailleurs, depuis l'annonce du verdict, au moins au niveau télévisuel, il n'y a plus trace du moindre doute, la décision de la Cour d'Exception se voyant légitimer par tous les laudateurs de service
Résultat des courses, une flambée d'attentats en Corse.Dont un,particulièrement stupide, visant une maison ou habite une amie de la veuve du Préfet. Il n'y a plus qu'à passer en boucle ces infos, chauffer l'opinion, et attendre quelques déclarations martiales des Sarkozy, Fillon ou d'Alliot Marie (si, elle est est encore Ministre de l'intérieur!!!) et le tour sera joué. L'opinion publique, guidé par Pernault et ses collègues, ne verra plus que les attentats et oubliera ce procès tronqué, faussé, biaisé dès le début.
Deuxième affaire politico-judiciaire en instance ces jours ci, l'extradition de Marina Petrella. Une extradition dont le principe semble acquis. Une nouvelle fois, la France s'apprête à rompre avec ce que l'on a nommé la jurisprudence Mitterrand et à livrer à l'Italie une femme qui vivait de manière tout à fait paisible et légale, sous sa véritable identité, ne se cachant donc pas, dans notre pays. Et oui, ayant tourné le dos à son passé et tenu ses engagements, Petrella comme Battisti, ne pensait certainement pas que l'Etat français reviendrait sur sa parole.
Mais ça, c'était compter sans les Raffarin et autres. Rendons à César ce qui lui appartient, pour une fois, je n'imputerais pas la responsabilité à notre Petit Timonier.
La justice française, la France même, ne se grandit pas par de telles pratiques. Mais bah, une ancienne gauchiste italienne et un nationaliste corse peuvent -ils espérer un traitement équitable de la justice sous la férule des Dati et autres ?
Nous ne sommes pas, pas encore, dans un film de Costa-Gavras, ok, mais tout ceci ressemble à des chasses aux sorcières, des procès purements politiques...
La justice est aveugle, on le sait, mais autant éviter qu'elle soit hémiplégique.
Une justice trop aux ordres, trop politisée, instrumentalisée, est un danger pour la démocratie
Revenons d'abord sur le procès d'Yvan Colonna. Le berger corse a été, et hélas on s'y attendait, condamné à 22 ans...Hélas, oui, car jamais sa culpabilité n'a été réellement établie. Si réellement Colonna est un des assassins du Préfet Erignac, la condamnation est méritée mais...quand a -t-on prouvé cette culpabilité ?
Une chose est sûre, dans la tête des gens, Colonna était le coupable avéré depuis longtemps, les propos tenus par Nicolas Sarkozy lors de son arrestation ayant été relayés ad nauséam par tous les médias.
Ad nauséam et sans effort de reconstruction de l'enquête, on a procédé à une véritable propagande, imprégnation des cerveaux disponibles de la culpabilité, évidente et obligatoire de Colonna.
Colonna, étiquetté un temps nationaliste corse était forcément coupable. Peut être l'est-il d'ailleurs, mais il est étrange que tous les éléments réfutant,ou au moins ébranlant, cette thèse aient été écartés.
D'ailleurs, depuis l'annonce du verdict, au moins au niveau télévisuel, il n'y a plus trace du moindre doute, la décision de la Cour d'Exception se voyant légitimer par tous les laudateurs de service
Résultat des courses, une flambée d'attentats en Corse.Dont un,particulièrement stupide, visant une maison ou habite une amie de la veuve du Préfet. Il n'y a plus qu'à passer en boucle ces infos, chauffer l'opinion, et attendre quelques déclarations martiales des Sarkozy, Fillon ou d'Alliot Marie (si, elle est est encore Ministre de l'intérieur!!!) et le tour sera joué. L'opinion publique, guidé par Pernault et ses collègues, ne verra plus que les attentats et oubliera ce procès tronqué, faussé, biaisé dès le début.
Deuxième affaire politico-judiciaire en instance ces jours ci, l'extradition de Marina Petrella. Une extradition dont le principe semble acquis. Une nouvelle fois, la France s'apprête à rompre avec ce que l'on a nommé la jurisprudence Mitterrand et à livrer à l'Italie une femme qui vivait de manière tout à fait paisible et légale, sous sa véritable identité, ne se cachant donc pas, dans notre pays. Et oui, ayant tourné le dos à son passé et tenu ses engagements, Petrella comme Battisti, ne pensait certainement pas que l'Etat français reviendrait sur sa parole.
Mais ça, c'était compter sans les Raffarin et autres. Rendons à César ce qui lui appartient, pour une fois, je n'imputerais pas la responsabilité à notre Petit Timonier.
La justice française, la France même, ne se grandit pas par de telles pratiques. Mais bah, une ancienne gauchiste italienne et un nationaliste corse peuvent -ils espérer un traitement équitable de la justice sous la férule des Dati et autres ?
Nous ne sommes pas, pas encore, dans un film de Costa-Gavras, ok, mais tout ceci ressemble à des chasses aux sorcières, des procès purements politiques...
La justice est aveugle, on le sait, mais autant éviter qu'elle soit hémiplégique.
Une justice trop aux ordres, trop politisée, instrumentalisée, est un danger pour la démocratie