Cette justice qui ne reconnait jamais ses erreurs
Quand on parle justice ces temps ci, on pense à la suppression des juges d'instruction, éventuellement à Rachida Dati.
Des affaires médiatiques, d'une importance certaine dans le premier cas, anecdotique pour le second mais qui occultent le fonctionnement quotidiennement de ce "machin".
L'affaire d'Outreau avait mis en évidence des dysfonctionnements, pour être poli, ce qui permet maintenant à certains de conclure que le principal coupable est le juge d'instruction. Il est donc urgent de passer à un autre système.
Un système où le parquet, tellement irréprochable, si indépendant, se chargera de tout.
Manque de bol, si les juges s'acharnent quelquefois en dépit des évidences, le Parquet, lui, se voit un peu comme le Pape pour les catholiques, infaillible par nature.
Ainsi, on apprend aujourd'hui qu'un homme, Antonio Madeira, déclaré coupable du viol de sa fille, viol depuis démenti, la victime s'étant avérée vierge (ce que les juges n'avaient pas cru bon de retenir) n'aura pâs droit à une révision de son procès.
Antonio Madeira est innocent. On ne revient pas, on ne parle pas d'une chose jugée, on ne commente pas une décision de justice paraît-il. Je maintiens, il est innocent, viol démenti par la "victime" elle même, virginité constatée de celle ci, plutôt contradictoire avec un viol donc, Antonio Madeira innocent mais maintenu coupable par la justice.
pas besoin de révision pour le Parquet, pensez donc, il y avait eu des aveux; On ne revient donc pas dessus. Des aveux, oui, comme dans l'affaire Marc Machin ou l'affaire Dills. On sait très bien que la fatigue, la lassitude (sans parler de sméthodes) peuvent faire avouer n'importe quoi à n'importe qui.
Il serait temps que l'on sorte de ce dogme des aveux et de cette infaillibilité de la justice, quand de nombreuses affaires démontrent qu'elle n 'est ni infaillible, ni impartiale.
Et ce n'est pas une justice encore plus dépendante du Parquet qui améliorera les choses.