Un monde qui appartient aux réacs ?
Entre notre Sarkozy national, le presque parti Bush et son possible successeur Huckabee, on peut se demander si les réacs n'ont pas, et ça dure depuis quelques temps, le vent en poupe à l'heure actuelle. Récemment encore, nos proches voisins espagnols et italiens étaient dirigés par Aznar et Berlusconi, pas franchement des modèles de progressisme. Et je ne parle pas de la politique étrange d'un Poutine, à forts relents de dirigisme façon ex URSS.
En France, le discours réac, existant depuis les années 60, relayé par Poujade puis Le Pen, sans oublier le fou du Puy De Villiers, a servi de trame à Gaino, la plume de Sarkozy. Au travers du célèbre "en finir avec 68". Ce slogan simpliste, et d'autres, ont porté un candidat ouvertement populiste et réac à l'Elysée, officialisant en France un courant existant depuis longtemps ailleurs.
Le ailleurs en question, c'est l'Amérique des années 80, celle de Reagan. Protectionnisme économique et mouvement de "retour aux valeurs", cycle qui amènera 2 générations de Bush au pouvoir et qui n'est peut être pas terminé, Huckabee étant lui aussi un réac bon teint.
Je reviens sur Huckabee parce qu'on aurait pu penser en lisant le billet d'hier que le bonhomme ne me déplaisait pas trop. Euh, un créationniste revendiqué, anti avortement et pro peine de mort, désolé, pas ma tasse de thé. Il ne suffit pas de saupoudrer d'un peu de social et d'être pour un traitement "humain" des migrants mexicains pour être autre chose qu'un réac. Voilà, soyons clairs là dessus.
Et, c'est pourtant ce réac qui sera peut être le "dirigeant du monde libre". Pas rassurant, non ?
Pas rassurant , mais dans l'air du temps, la révolution morale reagannienne, contrecoup des années 60 et 70 ayant fini par gagner tout le monde occidental ou presque. En Europe, il y avait bien eu le précédent Thatcher mais il s'agissait surtout d'une inspiration économique très école de Chicago ainsi que d'un conservatisme bon teint. Le temps n'était pas encore venu du retour en arrière.
Puis vinrent, Berlusconi, Aznar, W Bush et Sarkozy par chez nous, saupoudrez le tout d'un Benoit 16 et de ses homologues et vous obtenez un cocktail détonnant. Ultra libéral économiquerment (pas fou, avec des nuances protectionnistes pour protéger sa cour) et ultra conservateur moralement. Le tout étant bien entendu renforcé par un climat de paranoïa entretenu pour faire accepter toutes les dérives sécuritaires possibles (Patriot Act et ses pendants locaux)
Bienvenue dans le Meilleur des Mondes.
En France, le discours réac, existant depuis les années 60, relayé par Poujade puis Le Pen, sans oublier le fou du Puy De Villiers, a servi de trame à Gaino, la plume de Sarkozy. Au travers du célèbre "en finir avec 68". Ce slogan simpliste, et d'autres, ont porté un candidat ouvertement populiste et réac à l'Elysée, officialisant en France un courant existant depuis longtemps ailleurs.
Le ailleurs en question, c'est l'Amérique des années 80, celle de Reagan. Protectionnisme économique et mouvement de "retour aux valeurs", cycle qui amènera 2 générations de Bush au pouvoir et qui n'est peut être pas terminé, Huckabee étant lui aussi un réac bon teint.
Je reviens sur Huckabee parce qu'on aurait pu penser en lisant le billet d'hier que le bonhomme ne me déplaisait pas trop. Euh, un créationniste revendiqué, anti avortement et pro peine de mort, désolé, pas ma tasse de thé. Il ne suffit pas de saupoudrer d'un peu de social et d'être pour un traitement "humain" des migrants mexicains pour être autre chose qu'un réac. Voilà, soyons clairs là dessus.
Et, c'est pourtant ce réac qui sera peut être le "dirigeant du monde libre". Pas rassurant, non ?
Pas rassurant , mais dans l'air du temps, la révolution morale reagannienne, contrecoup des années 60 et 70 ayant fini par gagner tout le monde occidental ou presque. En Europe, il y avait bien eu le précédent Thatcher mais il s'agissait surtout d'une inspiration économique très école de Chicago ainsi que d'un conservatisme bon teint. Le temps n'était pas encore venu du retour en arrière.
Puis vinrent, Berlusconi, Aznar, W Bush et Sarkozy par chez nous, saupoudrez le tout d'un Benoit 16 et de ses homologues et vous obtenez un cocktail détonnant. Ultra libéral économiquerment (pas fou, avec des nuances protectionnistes pour protéger sa cour) et ultra conservateur moralement. Le tout étant bien entendu renforcé par un climat de paranoïa entretenu pour faire accepter toutes les dérives sécuritaires possibles (Patriot Act et ses pendants locaux)
Bienvenue dans le Meilleur des Mondes.