Laïcité ? Inconnue au bataillon
Sur le voyage en Arabie Saoudite de Sarkozy, on a pu lire et entendre pas mal de choses, l'échec total niveau signatures de contrats, l'annonce prochaine de l'ouverture d'une base militaire locale mais, un des points les plus importants, c'est ce qui est, à mes yeux en tout cas, l'expression de nouveau du peu de cas que fait le Président de la laïcité.
Le chanoine de Latran avait déjà exposé ses préceptes en matière de séparation du religieux et du privé lors de ses entretiens avec Benoit XVI, le Panzer Pape. Porteur de la vision passéiste de Guaino et dénué du moindre sens historique, on avait eu droit à un éloge du catholicisme français, eh oui, la France, Fille Ainée de l'Eglise, tous les poncifs étaient là, peut être pour faire plaisir au Pontife (bon, elle était facile).
Dénué du moindre sens historique car s'il est vrai que la France a porté ce nom de fille ainée de l'Eglise, elle a souvent été l'enfant rebelle de cette même église. Guainot et Sarko devrait de temps en temps lever le nez de leurs livres d'histoires version 3ème République et oublier les images d'Epinal. Il y a une tradition catholique dans ce pays, je ne le conteste pas, mais les rapports État/Église, ou plutot royaume, voire Empire et église ont toujours été tumultueux. Sans jamais aller jusqu' au schisme façon Henri VIII, il y a toujours eu une manière pour la France de rester aux commandes dans le royaume, n'hésitant pas à remettre les divers Papes à leur place voire à faire pression sur eux. On peut remonter au couronnement façon pas moyen de faire autrement de Charlemagne empereur, parler du gallicanisme de Louis XIV qui entendait être souverrain en toute question ou évoquer le sacre de Napoléon.
En clair, l'ingérence du spirituel dans le temporel a toujours eu des limites , la religion étant juste un prétexte pour asseoir et légitimer le pouvoir mais étant priée de ne pas trop intervenir dans les affaires de l'État. Des faits que la Révolution puis les lois de 1905, ont enteriné, mettant fin au pouvoir de la religion d'état et abolissant ce concept.
Sarkozy, habilement, ne parle pas de religion d'État, ni même de religion unique. En Arabie saoudite, il cite les "religions du Livre", les trois monothéismes. On ne peut donc l'accuser de favoriser une religion plus qu'une autre mais il revient à nouveau sur cette idée de la religion perçue comme une autorité supérieure et nécessaire (de la même façon qu'il avait opposé l'instituteur et le curé).
Alors oui, les religions ont eu un rôle civilisateur, et ont pu être le lien unificateur de peuples ou de nations, mais elles doivent rester, dans notre conception laîque, dans la sphère du privé. Ce que Sarkozy semble totalement ignorer. Quand le religieux sort de sa sphère, pour empiéter sur le domaine de la politique, l'histoire a montré ce que cela pouvait donner...
La laïcité a permis d'en terminer avec ces guerres ,ou guéguerres quelquefois, de religions. Merci de ne pas rallumer la mèche par opportunisme, monsieur Sarkozy. Ces attaques incessantes n'ont qu'un but, donner à nouveau de l'essor au religieux afin de s'appuyer sur lui pour "contrôler" les diverses communautés. Le communautarisme, on le voit à l'oeuvre, en Angleterre par exemple, s'il permet de se fabriquer des clientèles pour un politique, n'est pas la panacée en matière d'unité d'une nation.
Ceci dit, pour quelqu'un dont la tactique principale, est toujours de diviser le pays, c'est une optique logique.
Quoi, la loi de 1905 ?
Le chanoine de Latran avait déjà exposé ses préceptes en matière de séparation du religieux et du privé lors de ses entretiens avec Benoit XVI, le Panzer Pape. Porteur de la vision passéiste de Guaino et dénué du moindre sens historique, on avait eu droit à un éloge du catholicisme français, eh oui, la France, Fille Ainée de l'Eglise, tous les poncifs étaient là, peut être pour faire plaisir au Pontife (bon, elle était facile).
Dénué du moindre sens historique car s'il est vrai que la France a porté ce nom de fille ainée de l'Eglise, elle a souvent été l'enfant rebelle de cette même église. Guainot et Sarko devrait de temps en temps lever le nez de leurs livres d'histoires version 3ème République et oublier les images d'Epinal. Il y a une tradition catholique dans ce pays, je ne le conteste pas, mais les rapports État/Église, ou plutot royaume, voire Empire et église ont toujours été tumultueux. Sans jamais aller jusqu' au schisme façon Henri VIII, il y a toujours eu une manière pour la France de rester aux commandes dans le royaume, n'hésitant pas à remettre les divers Papes à leur place voire à faire pression sur eux. On peut remonter au couronnement façon pas moyen de faire autrement de Charlemagne empereur, parler du gallicanisme de Louis XIV qui entendait être souverrain en toute question ou évoquer le sacre de Napoléon.
En clair, l'ingérence du spirituel dans le temporel a toujours eu des limites , la religion étant juste un prétexte pour asseoir et légitimer le pouvoir mais étant priée de ne pas trop intervenir dans les affaires de l'État. Des faits que la Révolution puis les lois de 1905, ont enteriné, mettant fin au pouvoir de la religion d'état et abolissant ce concept.
Sarkozy, habilement, ne parle pas de religion d'État, ni même de religion unique. En Arabie saoudite, il cite les "religions du Livre", les trois monothéismes. On ne peut donc l'accuser de favoriser une religion plus qu'une autre mais il revient à nouveau sur cette idée de la religion perçue comme une autorité supérieure et nécessaire (de la même façon qu'il avait opposé l'instituteur et le curé).
Alors oui, les religions ont eu un rôle civilisateur, et ont pu être le lien unificateur de peuples ou de nations, mais elles doivent rester, dans notre conception laîque, dans la sphère du privé. Ce que Sarkozy semble totalement ignorer. Quand le religieux sort de sa sphère, pour empiéter sur le domaine de la politique, l'histoire a montré ce que cela pouvait donner...
La laïcité a permis d'en terminer avec ces guerres ,ou guéguerres quelquefois, de religions. Merci de ne pas rallumer la mèche par opportunisme, monsieur Sarkozy. Ces attaques incessantes n'ont qu'un but, donner à nouveau de l'essor au religieux afin de s'appuyer sur lui pour "contrôler" les diverses communautés. Le communautarisme, on le voit à l'oeuvre, en Angleterre par exemple, s'il permet de se fabriquer des clientèles pour un politique, n'est pas la panacée en matière d'unité d'une nation.
Ceci dit, pour quelqu'un dont la tactique principale, est toujours de diviser le pays, c'est une optique logique.
Quoi, la loi de 1905 ?